
Si sa carrière s’avère brève dans le temps, il en est autrement pour ce qui est de sa discographie et de l’impact qu’il a causé au Québec. Avec son premier album en 1975, Aut’Chose a déjà tout dit et les albums suivants ne feront que renforcer cette impression. Alternative avouée au folk gentil de l’époque, le poête des ruelles Lucien Francoeur clame sa poésie sur un rock qui annonce le futur de la musique québécoise, un underground sans complexe au point d’en être fendant, une attitude rock qui détonne avec la pseudo-proximité que leurs collègues de l’époque colportent au nom d’un idéal peace and love que rejette en bloc Francoeur et sa bande. Le rock c’est pas pour les peureux et Aut’Chose était là pour incarner l’esprit du rock’n’roll, à la hauteur des icônes qui inspireront Francoeur avec Aut’Chose ou en solo. Sa personnalité forte sera ce qui fera d’Aut’Chose le groupe culte qu’on connait aujourd’hui mais aussi ce qui mènera à une fin précipitée de la formation originale, celle à qui l’on doit « J’t’aime pis j’t’en veux », « Le freak de Montréal » et « Prends une chance avec moé ».
Reconnu comme le parrain du punk et du métal au Québec, Aut’Chose finira par le temps à s’imposer autant, sinon plus, que ceux contre qui il se positionnait en 1975.
Une version du groupe avec des membres de Grim Skunk et Voivod refait surface épisodiquement, notamment pour souligner la parution de l’anthologie en 2014.


