Emblématique salle de spectacles montréalaise située au coin de Clark et Mont-Royal, qui porta le nom de Jailhouse Rock Café durant les années 90 fut, pendant des années, le cœur de la scène rock’n’roll alternative de Montréal. Né de l’excellent fonds de commerce du Bar La Terrasse, déjà reconnu comme un incontournable par la scène punk/hardcore/métal locale, le Jailhouse a connu une première incarnation qui n’a malheureusement pas fait long feu, l’ancien propriétaire de La Terrasse reprit le commerce, le temps de se trouver un nouvel acheteur. L’arrivée des frères Castelli, dont l’infatigable Domenic, à la barre des opérations, reprendront les choses là où la première administration avait tenté de les amener, avec une énergie qui fera toute la différence pour la suite des activités.
La programmation frénétique de Domenic Castelli, couplé avec le sens des affaires de son frère Dave, fera rapidement de l’endroit un arrêt obligatoire pour quiconque prétendant aimer le rock et ses dérivés. Que ce soit la crème de la scène locale comme les Sexareenos, les Marmottes Aplaties ou Tricky Woo ou des futures pointures internationales comme les White Stripes, Sublime et Cat Power, la quantité (et la qualité) de spectacles qui y ont eu lieu ferait fantasmer le plus blasé des mélomanes.
Mais comme toute bonne chose a une fin, le non-renouvellement du bail obligera les Castelli Bros à déménager leurs pénates sur la rue St-Laurent, sous une nouvelle enseigne, dans l’ancien Bar St-Laurent (autre lieu mythique de l’époque), mais les choses avaient depuis changé dans le milieu et malgré tous les efforts de Domenic, le niveau de la programmation n’aura jamais le même impact qu’au Jailhouse. Des divergences ont éventuellement mené les frères à se séparer professionnellement. C’était la fin d’une époque.
Mais quelle époque quand même ! Domenic Castelli en est bien conscient. Féru lui-même d’histoire, il s’est attelé depuis quelques années à un projet de livre qui promet de revisiter les belles années de l’endroit avec une collection d’affiches qui témoigne de cette histoire unique dans le milieu musical montréalais et québécois, avec des témoignages de ceux qui y ont joués et/ou travaillés et des photos des folles soirées qui s’y sont déroulées pendant presque une décennie.
Il n’y a pas de date prévue pour l’instant pour la parution. Domenic est encore à remettre les bouts ensemble. Il lance d’ailleurs un appel à tous pour retrouver des affiches ou des photos de cette folle épopée, si jamais vous avez ça dans votre collection personnelle, il apprécierait grandement d’en avoir une version numérique haute-résolution pour le futur bouquin. Contactez-le au [email protected].
C’est un bout important de l’histoire musicale de Montréal et ça sera sûrement une pièce de collection dès sa sortie. Can’t wait !
